Chapitre 9

Chapitre 9

Peter

Mes parents arrivent. Angele serre Stian dans ses bras, lui murmure quelque chose à l’oreille, fait la bise à Lilly et s’engouffre dans la voiture. Je me dirige vers Elizabeth et l’embrasse.

- Tu m’appelles ces vacances hein ?

Je lui souris.

- Evidemment… Tu pourrais venir chez moi stu veux…
- Heum, mes parents sont assez stricts… Je doute qu’ils me laissent aller seule chez un gars pour qui je craque, gars que j’aurais rencontré dans un internat pour délinquants et cas difficiles…
- Alors je t’appellerai.

Argh, Stian a l’air terriblement mal. Envey est partie hier. Ca m’a foutu un sacré choc, et je l’ai mauvaise de le laisser retourner chez lui seul…

- Hey mec… Tu as mon numéro hein ? Tu me télé…

Il me coupe la parole.

- Ca ira.

Il m’envoie une tape dans l’épaule, me fait un de ses éternels sourires. Mon cœur se serre. Il joue bien la comédie… Dois je lui casser son spectacle ? Non.

- Ok. Mais si…

Un klaxon m’interrompt. Mon père semble s’impatienter…

- Panpan, si tu y vas pas ton père va se tirer sans toi.
- Ouais.

Je m’éloigne de Seb, fous mes valises et celles d’Angele dans le coffre, et m’apprête à entrer dans la voiture quand je me reçois un truc dans la tête.

- Boulet ! Laisse pas tomber ton cadeau dans la neige !

Je regarde le sol et aperçois effectivement un paquet rouge, entouré d’une ficelle bleue. Seb ajoute :

- Et ne l’ouvre pas avant le 24 hein !
- Merci mec… T’auras le tien à la rentrée !

Je grimpe dans le véhicule, claque la porte. Ca y est, c’est parti. On est officiellement en vacances. Mon père démarre. Angele lui tend un CD.


Alright now boys and girls we've got another story for you now!
We want to introduce to you another friend of the Bible!

J’hallucine. Elle y a pensé. Je l’interroge du regard, un sourire sur les lèvres.

- Une tradition reste une tradition…

Mason m’a filé une clé de chez lui pour que je puisse entrer quand je veux… Quoique je doute qu’il ait imaginé un seul instant que je débarquerais à 4h du mat. Mais j’y peux rien, depuis qu’on a 5 ans, lors de la première neige, on mange une énorme coupe de glace. Ca peut paraître débile, mais c’est le genre de coutume qui est fun. J’enlève mes chaussures, monte silencieusement les escaliers, pousse la porte de sa chambre et… saute sur le lit.

- Debout ! C’est l’heure !
- HEIN?!?!? Quoikéskipasseonapacoursmamantaisezvous !
- Je vais faire comme si tu ne m’avais pas appelé maman. Lève toi, y neige !
- Oh putain, tu fais chieeeeer, ça pouvait pas attendre ?!
- Non. Maintenant, on réveille ta sœur.

Il se lève, allume la lumière et enfile un t-shirt.

- Elle va trop péter un cable…
- Peut-être… Tu t’en charges !

Il prend un cd et le met dans sa chaine stéréo.

- Va ouvrir la porte de sa chambre.

Je lui obéis. Mon regard se pose sur elle. On dirait un ange quand elle dort… Je retourne dans la piaule de Mason. La musique commence doucement puis il pousse le volume au max et…

HELL YEAH !
HELL YEAH !

Le résultat ne se fait pas attendre. La lumière dans sa chambre s’allume et elle ne tarde pas à arriver, les cheveux légèrement en bataille, le regard totalement perdu.

- Peter ?! Kestufous ?! Frérot... Putain... Squatre heures et demie !

Il fait un signe de tête en direction de la fenêtre. Angie regarde quelques secondes la neige tomber puis reprend.

- J’ai compris. Je m’habille.

Mason hallucine.

- Attends, hier je t’ai réveillée à midi et tu m’as gueulé dessus !
- Un tradition reste une tradition frérot.

Sébastian

Je regarde les voitures s’en aller. Je me sens bizarre, Envey est partie ce matin et j’ai pourtant l’impression qu’elle va bientôt arriver en maugréant contre mon père toujours en retard. Mais là tout ce qui va se passer c’est qu’il va arriver, constater qu’elle n’est pas là et péter une case.

- Vous attendez vos parents ?

Je me retourne, je pensais être le dernier à partir.

- Oh madame la directrice…oui.
- Pour votre sœur…
- Je vous ai déjà dis qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, mes parents ne porteront pas plainte contre l’établissement, vous n’aurez aucuns problèmes…
- Ce n’est pas de ça que je voulais parler…Sébastian je me fais du souci pour vous, vous aviez l’air très proches vous et votre sœur…

Une grosse BMW noire avec des vitres teintées arrive et s’arrête à notre hauteur. Un type, visiblement un chauffeur, en sort.

- Monsieur Owenn ? Vos parents n’ont pas pu venir vous chercher, je dois m’en charger à leur place.
- Très bien.

Mes parents ont dû péter une case pour dépenser une telle somme juste pour que je puisse rentrer à la maison. Une bagnole avec chauffeur…mon père doit vraiment avoir besoin d’un punching-ball pour ne pas vouloir me faire attendre le bus. J’ouvre la portière de la caisse et y lance mon sac à dos pendant que le conducteur range ma valise dans le coffre. Je me tourne vers la directrice.

- Tout ira bien, pour vous…

D’un signe de tête je montre O’brien.

- …comme pour moi.

Je me glisse dans la voiture qui démarre.

Angele

Ca fait si longtemps que je suis pas revenue ici… Je traîne mes valises derrière moi, tout en montant les escaliers tant bien que mal. Je les laisse dans ma piaule et vais dans celle de Mason…

J’ai passé tout le week-end chez une copine et je rentre enfin chez moi. J’ai plein de trucs à raconter à mon frère mais j’ai été coupée de l’extérieur ces deux derniers jours, faute d’avoir un téléphone portable. Je passe le seuil et vois ma mère, mon père et Peter assis au salon. Ils se tournent vers moi. Mes parents ont les yeux rouges et lui il est encore plus pâle que d’habitude. Il se lève et me prend par la main, me forçant à m’asseoir.

- Qu’est-ce qui vous prends ?! Quelqu’un est mort ?

Je rigole, terriblement mal à l’aise. Quand je vois les larmes qui remplissent les yeux de maman, je réalise ma bourde. Son père se bat contre un cancer et ces derniers temps il allait vraiment mal.

- C’est grand père ?! Oh, m’man je…

Elle secoue la tête de gauche à droite. Papa prend la parole.

- Mason s’est suicidé.

Je reste là, la bouche entrouverte. Non, ils mentent, il ne peut pas ! Je tente de me mettre debout mais Peter m’en empêche.

- Je... Arrêtez ! C'est pas drôle !

Une blague. C'est forcément une plaisanterie débile du genre que mon frère adore. Et la porte du placard s'ouvre, Mason sort, il éclate de rire et me crie qu'il m'a eue, que j'aurais dû voir ma tête. Il me serre dans ses bras, toujours mort de rire, et Pete fait une danse de la victoire. J'ai été idiote de croire à un truc pareil, Mason va bien, il mettrait jamais fin à ses jours. Non. Je tourne la tête dans tous les sens mais rien. Pete me serre dans ses bras, je le repousse. Mes parents ne bougent pas.

- Chérie...
- NON !

J’escalade les escaliers, suivie de Pete. Je trébuche mais continue. J’ouvre à la volée la porte de la chambre de Mason et mon cœur s’arrête de battre. Le sol et une partie du mur sont recouverts d’un liquide rouge. Du sirop, ou du sang de bœuf comme dans ces stupides films. Mais pas le sien, non, pas ça. Tout sauf ça. Je tombe à genoux et il essaie de m’entraîner hors de là. Il me cale contre son torse, je sens mes jambes me lâcher. Mes joues sont trempées, ma poitrine secouée par les sanglots.

Je referme la porte, les yeux embués. Tout a été nettoyé, plus un seul endroit de la pièce ne laisserait deviner le drame dont elle a été témoin. Mes parents ont été consciencieux, ce coup-ci.

Sébastian

- PARTIE ?!

Son poing accompagne sa surprise. Je me retrouve à terre. Allez respire reste calme, la douleur va passer, elle passe toujours.

- MAIS OÙ ?! ALLEZ DIS !

Il m’envoie des coups de pieds dans le ventre entre chaque mot, je ferme les yeux et me recroqueville, protégeant ma tête de mes bras.

- TU LE SAIS ! CRACHE LE MORCEAU !

Je lâche d’une voix cassée.

- Va te faire foutre, je ne te dirais rien.

Je ne sais surtout rien mais il me croirait pas alors...

J’entre dans ma chambre. Je suis parti tout un week-end, laissant Envey seule ici. Dans le noir je remarque qu’elle est assise sur le rebord de la fenêtre, elle fume.

- ‘Vey ?

J’allume la lampe de chevet. Elle me tourne le dos pour ne pas être éblouie et lance ses jambes dans le vide. On est au huitième étage et elle est posée sur le rebord de la fenêtre, mais comme elle a toujours adoré être en hauteur je ne m’en inquiète pas outre mesure. Je m’approche d’elle et vois enfin son visage. Merde.

- Oh fais chier, viens faut te soigner ça.

Sa lèvre est ouverte et je n’ose même pas regarder l’état de son dos.

- Non c’est bon.

Sa voix n’est qu’un murmure. Elle jette sa cigarette et en allume une autre. Le con j’aurais jamais dû partir si longtemps, elle s’en est pris pour deux.

- Si viens.

Il frappe plus fort et soudain s’arrête, essoufflé. Il va se poser dans son fauteuil, prend une bière et allume la téloche, comme si de rien n’était. Je me relève doucement, mes côtes me font mal. Je vais dans la salle de bain et m’y enferme pour vomir. Je m‘assieds dans cette petite pièce sans fenêtre, la tête contre les catelles. Ce fut rapide, il s’est vite lassé, pour sûr qu’il en a pas fini. Quelle merde, un mois ici ça risque d’être hard. A l’aide du lavabo je me redresse et me regarde dans le miroir. Je touche ma joue où un hématome apparaîtra bientôt et grimace. Il ne m’a pas loupé. Je m’assieds à nouveau et prends de grandes inspirations. J’entends un bruit, de la musique ? Oh merde le con, mon portable. Je cours dans ma chambre et l’attrape avant que la personne ne raccroche.

- Ouais ?!
- Putain dude ça fait plaisir de t’entendre !
- Ha ha James toi aussi, tu peux pas savoir à quel point tu tombes bien !
- Quand Dun’ m’a dit que t’étais revenu en ville j’l’ai pas cru, on s’voit ?
- Ouais j’arrive.
- Maintenant ?
- Ouais, pas envie de rester plus longtemps chez moi, on se retrouve au QG. Préviens Dun’ et Jared.
- Jared est à l’école militaire mais va pour Duncan. A plus tard.

Je reste un instant à écouter le bip répétitif sortant du téléphone puis me ressaisit. J’ai l’impression que tout redevient comme avant la fugue sauf que…sans Envey ce sera plus pareil…Faut pas que j’y pense. Je prends ma veste, mes clés et lance un « j’me casse » à mes parents avant de claquer la porte. Aaah, home sweet home.

Angele

- … et donc je dois leur dire quelle chanson passer pour la cérémonie.

On est dans un Starbucks, j’ai une tasse énorme devant moi, je fais glisser mon doigt sur la crème chantilly et le lèche. Pete a les yeux plongés dans son expresso, comme s’il y cherchait une réponse.

- Tu penses à quoi ?
- Bang bang, de Nancy Sinatra...

Il me jette un regard accusateur, je continue

- Ou Since you’ve been gone, de Kelly Clarkson...

Il sait à quel point j’en veux à Mason, il sait que je ne pense pas ce que je dis, que ça me ronge de l’intérieur de ne plus l’avoir à mes côtés et que j’aurais préféré mourir que de devoir vivre ça. Il passe un bras autour de mes épaules.

- Pour tout dire, j’en sais rien. Pourquoi ils me demandent de choisir ça ?
- Tu le connaissais mieux que personne…

Je l’interromps :

- Et pourtant j’ai pas été foutue de me rendre compte qu’il allait mal !

Je me lève d’un coup et sors. Il me rejoint et me tend mon gobelet. Il pleut et les gouttes qui tombent sur nous se perdent au milieu de mes larmes.

- Il cachait tout… Même moi je le savais pas…

Je ne réponds rien et m’appuie contre un mur.

- Pourquoi ?

- Pourquoi t’as fait ça grand frère ? Pourquoi tu m’as laissée seule ? Sans toi c’est… invivable.

Je laisse tomber une fleur sur sa tombe, le blanc des pétales se mêle à celui de la couche de neige qui la recouvre en partie.

- Tu sais… P’pa et m’man déconnent grave… Y a plus que le boulot qui compte pour eux, et lui je… je crois qu’il boit un peu trop… Et y m’ont envoyée dans un internat après que… J’aie plus pu. C’est pour ça que je suis pas passée te voir plus souvent. Peter tient sa promesse, il veille bien sur moi, il a convaincu ses parents de l’envoyer dans cet enfer juste pour moi. Et… Y m’a dit y a quelques semaines qu’il était amoureux de moi. Tu étais au courant toi ?

Qu’est-ce que je peux être pathétique… raconter ma vie à un squelette…J’éponge mes larmes avec un de mes gants.

- Bref ! Je lui ai dit que c’était pas réciproque et là il drague à mort une copine…Y a plein de merdes qui lui sont tombées dessus tu sais… Il était ami avec cette fille qui s’est barrée de l’internat, et avec son frère Sébastian… Et pourtant y fait face et… Je crois que je suis un peu jalouse, j’ai l’impression que… J’en sais rien. Je veux toujours ce que je peux pas avoir faut croire…

Mon portable se met à vibrer. Je décroche sans même consulter le nom de celui qui m’appelle.

- Ouais ? Oh, salut Panpan. Ouais j’ai essayé de t’appeler mais c’est bon maintenant…

Peter

- Tu fais quoi ?
- Je…

Léger silence... quand elle reprend, sa voix est bizarre.

- Rien...
- Tu pleures ?
- Non… Je… Chuis allée voir Mason.
- Oh… Désolé…

Et merde, j’ai pas assuré, j’aurais dû y aller avec elle mais j’ai passé la matinée au téléphone avec Lilly…

- Hey, arrête ! Ca va, je t’assure.

J’y crois pas une seconde. Je t’en prie Angele, recommence pas à me cacher ces choses-la…

- Tu veux qu’on aille boire un café ?
- Ouais… Je passe chez toi ?
- Clair. Je file me préparer, à toute.
- Yep.

Je raccroche, enfile un t-shirt propre et un sweat. Rapide coup d’œil à mon reflet, j’ai l’air reposé. Fou ce que 6 jours de vacances peuvent vous faire… Quelqu’un frappe à ma porte. Déjà ?! Je crie :

- Entre Angie !

Et suis d’autant plus surpris lorsque mon père entre.

- Fils… Je crois qu’il est temps pour nous d’avoir une conversation…

Oh non…

- Je vois à ton regard que tu voudrais pouvoir y échapper, tu crois probablement déjà tout savoir à ce propos mais… Asseyons-nous, tu veux bien ?

Pitié, faites qu’il me parle des Sims, faites qu’il me parle des Sims. Je me pose sur mon lit, il se place face à moi, à la chaise de mon ordi.

- Lorsque l’on est passés à l’internat, je n’ai pu m’empêcher de remarquer la charmante enfant qui t’a… qui t’a dit aurevoir et euh… enfin… Elle est charmante. Vraiment. Donc cette charmante…
- P’pa, elle s’appelle Elizabeth.

Il affiche un air surpris, l’espace de quelques instants, mais ne tarde pas plus à répliquer.

- Oh ! Quel prénom… Charmant.

Ca y est, mon père est devenu fou. Je suis partagé entre l’horreur et l’envie de me marrer.

- Et tu es un très beau jeune homme… Et il serait naturel de vouloir transmettre ces caractéristiques à une descendance…

Ok, l’épouvante a pris le dessus.

- Mais il faut que… enfin… il faut te… vous protéger, et je ne parle pas d’antivirus quoique si d’une certaine manière mais… si vous ne le faites pas…

Il marque un temps d’arrêt puis reprend, l’air déterminé :

- Ce sera la merde.

Je me retiens d’éclater de rire et suis sauvé par le bruit de la sonnette qui retentit.

- C’est sûrement Angele, je bouge. La conversation a été très… enrichissante.

J’attrape ma veste et l’enfile tout en dévalant les marches, j’enfonce mes mains dans mes poches et y sens mes clés, mon porte monnaie et un paquet de chewing gum. J’en croque un et ouvre. Glaaa, féfroidehors ! Je sors néanmoins et fais la bise à Angie.

- Tu vas bien ?
- Bah… Ca fait bizarre d’être de retour… J’ose pas imaginer l’état de Stian.
- Hum… J’ai essayé de l’appeler mais il a pas répondu…

On marche vite, sûrement encouragés par le froid.

- Ma mère voulait savoir si tu avais envie de venir fêter Noël avec nous…

Elle rougit légèrement.

- Je… je voudrais pas me taper l’incruste et puis… je…
- Elle t’aime beaucoup tu sais… T’es un peu la fille qu’elle aurait aimé avoir.
- Elle devrait être servie avec toi !

Je souris.

- J’adorerais venir, merci.

Elle me serre dans ses bras, mon cœur s’enflamme étrangement. Rah, tourne la page Panpan ! Amis, rien de plus. Et y a Lilly maintenant… On entre enfin dans le café. Hallelujah, de la chaleur.

Sébastian

J’ouvre la porte du local. Wow rien n’a changé depuis la dernière fois ; quelques vieux canapés disposés tout autour d’une table basse sur laquelle traînent un narguilé et des cadavres de bouteilles.

Envey attrape ma main et m’attire à l’intérieur du grenier.

- Ici.
- Ici quoi ?
- Ici ce sera parfait.
- T’es sérieuse ?
- Mais oui ! Imagine !

Elle me tire au centre de la pièce. Tout n’est que poutres et poussière, c’est à peine si on voit la lumière du jour à travers la grande fenêtre ronde planquée sous la couche de saleté.

- Cet endroit est génial ! Personne n’y vient jamais !
- Ouais ça se voit…

Elle m’attire vers la fenêtre et essuie le centre avec sa manche. Elle regarde au dehors, comme émerveillée et s’exclame.

- Regarde d’ici on voit le monde !

J’attrape ses poignets, puis en lâche un pour relever son menton afin de pouvoir plonger mes yeux dans les siens. Elle semble étonnée de ce contact sortant des limites que s’imposent les frères et sœurs. Je lui murmure.

- Même ailleurs je le vois moi, mon monde.

Elle baisse les yeux mais n’arrive pas à effacer ce sourire en coin. Elle rougit.

- Stian…tu ne devrais pas…

Je relève à nouveau sa tête et l’embrasse avant qu’elle ait eu le temps de réagir. Sous le coup elle perd presque pied. Je la soulève et sans quitter ses lèvres la pose sur un fauteuil sûrement là depuis la construction du bâtiment, ce qui visiblement, remonte à longtemps. Je m’accroupis, me tenant à ses jambes pour ne pas perdre équilibre. On s’est embrassés jusqu’à ne presque plus avoir d’oxygène. Je lui souris.

- Je devrais pas quoi ?

Il ne faut plus que je pense à elle…Les autres ne sont pas encore là, je me dirige vers la petite « armoire à pharmacie » comme on la baptisait affectueusement et prends un sachet d’herbe. Je me laisse tomber dans un des fauteuils et commence à me rouler une sèche. J’entends la porte grincer et me retourne. James entre, lui non plus n’a pas changé ; cheveux noir et rouge le tout en une énorme crête, piercing « bridge », et costard classique. Bref une sorte de petit punk un peu étrange. Il me sourit avant de se jeter à côté de moi.

- Bordel mais regarde moi ce qu’elle t’a fait ! Le petit Stian a bien changé.

Il m’attrape par le cou et frotte ma tête de son poing puis me lâche pour me dévisager.

- Voyons voyons…constat ; Monsieur s’est fait percer deux fois à l’arcade droite, va savoir combien de fois à l’oreille et…owww…joli plug !
- Merci mais tu en as oublié un.

Il fait de grands yeux. J’éclate de rire.

- Non espèce de tordu !

Je lui tire la langue.

- Putain tu m’as fait peur l’espace d’un instant. Mais bon je dois avouer que le résultat est pas mal.
- Toi par contre, t’es toujours le même petit con !
- Hell yeah ! Pourquoi changerais-je ?!
- Ouais t’as raison. Hey mais en fait, tu m’as dit que Jared était à l’école militaire ? Qu’est-ce qu’il a foutu ?

Il se lève et commence à jouer aux fléchettes.

- Bah, après que toi et ‘Vey vous vous soyez cassés, sans nous dire au revoir en passant, ben on a continué comme d’hab. Tu te souviens du putain de petit caniche de Mme Anderson?
- Ouais, celui qui aboyait tout le temps.
- Ben il l’a butté.

J’éclate de rire.

- Sérieusement ?
- Ben ouais, enfin il voulait pas vraiment, c’était pendant une de nos soirées…enfin tu vois le genre, on était tous déf et y avait ce putain de chien qui gueulait sur le balcon. Jared a eu la superbe idée de jouer au foot avec…Il l’a chopé et on s’est fait des passes, je savais pas qu’on pouvait si bien shooter dans un truc pareil mais bref, le goal lui a été fatal. Ses richtos de parents ont dit que c’en était trop, qu’on avait une mauvaise influence sur leur fils et l’ont envoyé là-bas. Depuis j’ai plus de nouvelles ça va faire…mmmh…5 mois.
- Putain, et moi ça faisait 7 mois que je suis plus venu ici vous voir…le crew est mort ?
- Ben, avant y avait Jared, Duncan, Envey, toi et moi, sur le tout restait plus que Dun et moi, un peu qu’il est mort, vous nous avez tous lâchés !

Un type entre soudainement, un pack de bière dans chaque main. C’est à peine si il arrive à passer par la porte, c’est une sacrée masse, genre videur que personne n’ose provoquer ; boule à zéro, t-shirt de basket-ball même trop large pour lui, Nikes…il a tout du petit rappeur en herbe.

- Il est de retour !!!

Il lâche l’alcool et me saute dessus pour me passer un savon.

- Aille aille Dun’ c’est bon arrête ça !!!
- Ouais, arrête tu vas le tuer avec tes 120 kilos !!!

James arrête son jeu et force Duncan à se lever. On éclate tous de rire.

- Vous êtes des malades…
- Et toi aussi dude ! Ça fait plaisir de te savoir en vie, ça faisait depuis un bout de temps qu’on avait plus de nouvelles ! Où est la petite princesse ?

Je regarde le sol un instant avant de me lever pour m’emparer d’une bière.

- Elle s’est barrée alors qu’on était à l’internat.
- Sans toi ?!

Duncan n’est pas connu pour son tact.

- Ouais sans moi, elle voulait que j’aie mon diplôme et elle pouvait plus m’attendre alors elle a tracé.

James soupire et allume le joint que j’avais roulé.

- J’espérais la revoir, elle nous manquait.
- Ouais, elle et son joli petit cul.
- Dun’…plus tard, on a pas assez bu là.
- Bon…et si on fêtait un peu mon retour?

Ils voient bien que le cœur n’y est pas mais ils font comme si de rien et je les en remercie silencieusement. Entre nous pas besoin de paroles, on se comprend.

Angele

Je descends un énième verre de whisky, remets la bouteille en place…Les larmes me montent aux yeux. J’étouffe ici. Mon cœur, mes poumons, tout mon corps est comme pris dans un putain d’étau. J’en viendrais presque à regretter O’brien. Je me dirige dans ma chambre, les idées légèrement embrumées par l’alcool et me laisse tomber sur mon pieu.

- Grouille, on va encore être en retard !!!

Il entre en trombe dans ma chambre et me trouve en pyjama devant mon miroir, entourée de fringues, un pull à la main.

- Pourquoi tu tires cte tronche ?

Pourquoi ?! IL OSE ME DEMANDER POURQUOI ?!

- Jsuis mooooooche ! J’ai l’air d’un… d’un… DE RIEN !!! Ca saute aux yeux non ?!

Mason éclate de rire et me serre dans ses bras.

- Je connais au moins 10 mecs qui sont pas de cet avis… et 2 filles.

Je redresse le visage.

- Quels mecs ?! Nom, prénom, âge, alcool préféré ?! Allez, jsuis ta sœur, tu te dois de me le dire !

Il me fait un clin d’œil.

- Héhé… Si t’es dans la voiture dans 5 minutes, je te donne même leurs numéros de téléphone et leur photo…

Je souris, presque malgré moi… Et le jette dehors. 5 minutes ça passe vite !

Arrête de penser à lui idiote, tu te fais du mal inutilement. Tu ne reviendras pas en arrière, c’est impossible. Il est…

Sébastian

Une semaine que je suis là. Une semaine que je traîne avec mes potes. Une semaine que je rentre au petit matin en espérant qu’il dorme déjà. Une semaine que je me dis que visiblement, il ne peut pas pioncer sans avoir frappé dans quelque chose.

- Stian arrêtes de rêvasser, regarde ce que je t’ai apporté.

Je suis le regard de James qui se pose sur la table basse. Un cd, une carte de bibliothèque et une ligne de poudre blanche.

On est assis autour du narguilé, fumant comme d’habitude l’herbe que nous a fourni Jared. Tous totalement shootés, ne sachant même plus l’heure, le mois. Mais on s’en fout, toutes ces choses n’ont pas d’importance pour nous. Envey entre, trempée, il doit pleuvoir dehors. Elle s’assied sur mes genoux et commence à discuter avec les autres. Je me passe les mains sur le visage, j’ai l’impression d’être en décalage total, absent. Tout d’un coup elle se tourne vers moi comme si elle venait de remarquer ma présence. Elle me dit quelque chose, je ne l’entends pas, ferme les yeux puis les rouvre après m’être un peu « réveillé ». Elle se met à califourchon sur moi et colle son front contre le mien.

- Chéri t’es là ?

J’acquiesce légèrement. Elle m’embrasse puis me murmure.

- J’ai une surprise pour toi, quelque chose de bien plus intéressant que ton shit ou que ton alcool.

- Stian qu’est-ce que t’attends ?
- Ça…ça fait longtemps que j’en ai plus pris, on a arrêté avec Envey…
- Et bien je crois qu’il est temps de t’y remettre gars avant que tout ça n’empire
- Ouais t’as raison, mais va m’en falloir beaucoup, beaucoup plus.

Il rigole alors que je me penche et me fait la ligne.

- On dirait que Sébastian est vraiment de retour.
- Ouais on dirait bien.

Je me laisse retomber dans le fauteuil et me frotte le visage avec les mains. Après tout c’est un moyen comme un autre d’encaisser la vie.

Peter

Je parcours les rayons, à la recherche du cadeau qui plaira à Angele. J’ai déjà ceux pour mes parents, pour Stian, pour Elizabeth, et j’ai même trouvé un t-shirt rose pour Franklin. Il va a-do-rer. Mais pour ‘Gie… Je sèche. Des bijoux ? Trop banal. Des livres ? Mouais… Un chat ! Oupas. Ca déplairait à ses parents. Des DVD ? Pfff… Tu parles d’un truc original… Quoi qu’il en soit, j’ai plus que cet aprem pour trouver… Et ça me stresse. Une chose est sûre, j’adore me balader dans les allées des grands magasins à la période de Noël… Tout est si joliment décoré… Les gens sont souriants, en dehors de ces idiots de sans abris qui viennent se réchauffer dans le hall et qui sont probablement trop ivres pour contrôler les muscles de leur visage et sont uniquement capables de grogner. Oooh, des sucres d’orge ! Ca tombe bien, j’en avais plus. J’en mets quelques uns dans mon panier, craque aussi pour les chocolats et les bonbons en forme de nounours… et tombe nez à nez avec LE cadeau que je dois offrir à mon ange. Il est parfait. Elle ne peut que aimer. Mon portable vibre, je consulte l’écran et un énorme sourire fend mon visage.

Sébastian

- Hey Panpan ! J’ai vu que t’avais essayé de m’appeler... ?

Calant le téléphone avec mon épaule pour avoir les mains libres, j’attrape un paquet de mouchoir qui traîne sur la table basse entre les mégots, les restes de poudre que je viens de prendre et les bouteilles vides.

- Ouais je voulais savoir comment tu allais.

J’essuie le sang qui coule de mon front.

- Oh moi ça va nickel, et toi ?
- Ca va plutôt bien... Et toi, ça va comment ? Je veux dire, vraiment.
- Bien je te l’ai dit, je suis pas du genre à me coller un canon dans la bouche au moindre problème…

Merde qu’est-ce que je viens de dire là ?!

- …Désolé, j’ai pas réfléchi…
- ... Ouais, t'inquiète...

J’entends le bip caractéristique d’une caisse enregistreuse à l’autre bout du combiné.

- Monsieur fait des achats de Noël pour l’une des filles de son harem ?
- Ouais et t’en fais partie !
- Fille ! J’ai dit fille ! Non mais non…c’est pour Marie ou pour Marie-Madeleine ?
- Ta mère n’est pas invitée alors pour Marie.

Je rigole, tiens c’est bizarre on dirait que Pete a un effet euphorisant. Ah mais non chuis con, ça c’est la poudre.

- Panpan, t’en prendre à ma mère c’était facile.
- Mais elle est facile ! Je continue sur ma lancée ou j'arrête ?
- Arrête vaut mieux.

Il reprend d’une voix plus sérieuse.

- Ton père est ... euh... Comment ?
- C’est une personne toujours aussi…frappante.
- Oh... Je vois...

James entre et m’envoie un sachet de poudre blanche dessus.

- Tiens, c’est moi qui offre, on nage dedans dude !!!
- Ouais deux sec’ suis au tel là.
- Oh putain tu t’es fait quoi au front ?!
- Chut, ta gueule, ch’uis occupé.

Je reprends mais cette fois pour Pete.

- Va falloir que je te laisse, un de ces putain de pseudo-punk anglais squatte le local…
- T’as quoi au front ?
- Rien de grave. Aller, joyeux Noël. Embrasse Angele pour moi.

Je boucle et ramasse la drogue tombée parterre. James se pose à côté de moi la mine interrogative.

- Angele ?
- Une jolie fille, tu l’aimerais c’est sûr.
- Putain de pseudo-punk anglais ?

Peter

Je m’assieds sur un banc et observe ces stupides moineaux se bagarrer pour des morceaux de pain lancés par les passants. Des flocons viennent s’écraser puis fondre sur mes mains, je suis comme hypnotisé par leurs mouvements. Je m’inquiète pour Sébastian. J’ai pas envie de le perdre, lui aussi… Et je me demande comment va Envey, où elle est… Passer Noël seul c’est triste. Peut-être moins que de se faire taper sur la gueule ce soir là, mais ça l’est quand même. Je me demande comment je serais aujourd’hui si Mason ne s’était pas suicidé. Tout aurait pu être différent. Tout l’aurait été. Et si je n’avais pas été voir si Angele allait bien ce soir là et que je ne l’avais pas trouvée étendue ? Avec des si, on mettrait Paris en bouteille… Cette expression est conne, en plus de faire allusion à la France, et pourtant très vraie. Je me lève, attrape les sacs sur le sol. Bon, faut que j’emballe tout ça moi.
Il me manque.

Sébastian

- Oh putain…Stian…hey gars réveille-toi.
- Hum…qu’est-ce qu’il y a ?
- Il y a que t’es allongé sur un trottoir, que t’as visiblement dormi là et que tous les passants te regardent.

J’ouvre les yeux et me redresse vivement. Ow…grave erreur, ma tête semble peser une tonne et le soleil me brûle les yeux.

- Merde…

Je mets ma tête entre mes mains et soupire. Qu’est-ce que j’ai fait pour me retrouver ici ? Et d’ailleurs, c’est où ici ? James me prend par le bras pour que je me lève.

- Debout. Hier quand on t’a raccompagné jusque chez toi t’étais clean…Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Je euh…je me rappelle m’être fait des verres de whisky et je crois avoir pris de la coke et…j’avais besoin de prendre l’air…après ça je sais plus. Je suis où ?

Il époussette mon veston et tente de coiffer légèrement mes cheveux.

- …Ouais bon c’est bon maman.

Il me regarde étonné puis hausse les épaules.

- A trois pâtés de maison de la vieille école, près de chez moi. Je venais justement te voir puisque tu répondais pas…

Il regarde sa montre puis me sourit.

- … Allez viens on va se faire un café bien noir et après faudra qu’on parle d’Envey avant que tu merdes vraiment.

Angele

C’est fini. Ils commencent à partir, tous ces gens en noir… Il avait beaucoup d’amis. Je le savais mais… Je pensais pas qu’il en avait autant. Pete s’approche de moi et me prend dans ses bras. Je ne sais pas si je pleure, mes larmes n’ont cessé de couler si brièvement ces derniers jours que je ne sais plus.

No I can't forget this evening
Or your face as you were leaving,
But I guess that's just the way the story goes

- Tout est ma faute, tout. J’aurais dû… J’aurais dû comprendre que quelque chose… Que quelque chose clochait, qu’il n’allait pas bien, j’ai été aveugle putain, jamais j’ai… J’ai rien décelé tu comprends, je voyais que ce que je voulais voir je…

You always smile but in your eyes your sorrow shows
Yes it shows

Un sanglot s’échappe de ma gorge, il resserre son étreinte.

- Non. Dis pas ça, tu n’y es pour rien. Il a… Il…

Peter n’a pas craqué une seule fois. Il est resté là, fort. Pour moi. Et pourtant c’est maintenant… Maintenant que sa voix s’éteint et que je sens sa peine. Les sons refusent de sortir, de sa bouche comme de la mienne. De toute façon, qu’est-ce que je pourrais dire ? Le corps de mon frère, son meilleur ami, est à présent six pieds sous terre. Ca devrait rendre les choses plus réelles mais j’ai toujours cet espoir fou de le voir sortir de nulle part, avec son satané sourire malicieux, cette étincelle qui brillait dans ses yeux et …
Et non. Une stèle dans un cimetière, un cadavre qui bientôt commencera à pourrir dans un cercueil en bois. Voilà ce qu’il est, et ce qu’il sera. A jamais. A jamais un ange de 18 ans, parti comme un con alors que sa vie allait commencer.

No I can't forget tomorrow
When I think of all my sorrows,
When I had you there but then I let you go

Et l’air me manque, ainsi que les mots. Mon cœur se broie comme dans un étau et plus rien n’existe, tout est noir. On sort lentement de l’église. La lumière dehors m’aveugle, crue. Les nuages qui masquent le soleil donnent au ciel une teinte malsaine. La pluie commence à tomber, silencieusement. Je regarde l’eau s’écraser au sol et former des taches sombres. Un frisson me traverse.

- Tu… Tu sais pourquoi il a…
- Non.

And now it's only fair that I should let you know
What you should know

- Est-ce que ces derniers temps il allait moins bien ?
- Non.

On continue à marcher. Silencieusement, on avance. Je veux pas rentrer chez moi et pourtant il le faut… Oh mon Dieu, comment je vais faire ? Sans lui je…

I can't live
If living is without you
I can't live
I can't give any more
I can't live
If living is without you
I can't give
I can't give any more

... pourrai pas continuer. Ca va être trop dur, insurmontable. On peut pas me demander ça. Il était… Tout et plus encore. Mon meilleur ami. Ma vie. Et pourtant… J’ai l’impression que tout ce qui me rattachait à lui commence déjà à s’enfuir, et que bientôt je n’aurai plus rien.

No I can't forget this evening
Or your face as you were leaving,
But I guess that's just the way the story goes
You always smile but in your eyes your sorrow shows
Yes it shows

Sébastian

3h du mat’ dans les rues de Newcastle, on fête en quelque sorte la veille de Noël, d’une manière peu religieuse. James, zigzagant une bouteille d’absinthe à la main se met à chanter

- WE WISH YOU A MERRY CHRISTMAS, WE WISH YOU A MERRY CHRISTMAS, WE WISH YOU A MERRY CHRISTMAS AND A HAPPY NEW YEAR !!!

Avant de se laisser tomber dans un tas de neige. Je finis rapidement ma bouteille de whisky, l’envoie contre un mur et me précipite sur lui.

- AAAAH TU M’ECRASES !!!!
- Haha pas de chance.
- Attendez les gars j’arrive !

Je me relève in extremis pour éviter Duncan. James crie encore plus sous son poids.

- J’ETOUFFE A L’AIDE !!!

Je les ignore et vais m’asseoir sur le rebord du trottoir, je me sens mal.

On marche sans savoir où on va, peu importe, c’est le voyage qui compte. Envey, assise sur les épaules de Jared, tire la langue pour attraper des flocons. Soudain James saute sur Duncan.

- Aller porte-moi Dun’ !

Il soupire mais finalement laisse James s’asseoir.

- On va où ?
- On peut aller chez moi, mes vieux sont chez de la famille…

Envey semble se réveiller.

- Ouais allez les gars on va chez Jared !!!

Soudain Duncan s’arrête, fait tomber James et court vers un buisson. On éclate tous de rire puis on continue jusqu’à la maison, ou devrais-je dire, le palace.

- Vous voulez pioncer ici ?

J’échange un regard avec Envey, on a visiblement tous les deux pas envie de rentrer. Duncan ne répond rien et se contente de s’allonger sur le canapé pour dormir.

- Bon je prends ca pour un oui…

Attrapant ‘Vey par les hanches il la fait poser pied à terre.

- Désolé ma belle je dois juste aller faire quelque chose.

Il monte les escaliers quatre à quatre et disparaît. James vient à ma rencontre, lève l’index.

- Jeuhhh vais…
- Tu vas ?
- Rentrer, maison…
- Vu ton état tu devrais plutôt dormir ici.
- Ce n’est…pas une proposition à négliger en effet…

Il tangue, je le retiens par les épaules et le dirige vers un des canapés. Il s’y effondre et s’endort de suite. Envey rigole.

- Petits joueurs.

Je lui souris.

- Ils ont bu, contrairement à toi.
- Blablabla, moi je me réserve pour plus tard !
- Et tu fais bien !

On se tourne vers Jared, assit au sommet des escaliers.

- Bon vous v’nez ?

Je m’inquiète.

- Et les autres ?
- Laisse, ils dorment.

On monte et on se retrouve les trois posés par terre dans sa chambre à se faire des « rails sur vinyles ». C’est débile, pas lisse du tout, mais c’est comme ça que ça nous fait rire. Envey s‘agenouille sur moi et me prend le disque..

- Aller Stian garde pas tout, moi aussi je veux me faire un petit APC !

Elle prend la ligne avant de m’embrasser. Je pose mes mains sur ses reins puis les remonte sous son t-shirt. Jared tousse.

- Désolé, j’ai rien contre les gens qui baisent, mais dans ma chambre alors que j’ai rien à faire d’autre que matter…non faut pas pousser quoi.

Envey se tourne vers lui puis me regarde en mordillant la lèvre, je sais à quoi elle pense.

- Non hors de question.
- Aller, Stian, juste ce soir, après tout c’est Noël, ça n’arrive qu’une fois par année…allez, on dira que c’est ton cadeau pour moi. Steuplaiiiiiit.

Non, dis non ! Ça va pas ou quoi c’est tordu comme idée jamais je ferais un truc pareil ! Elle plonge ses yeux dans les miens, la mine boudeuse. Je lève les yeux au ciel et soupire.

- Ok

Jared ne comprend visiblement pas.

- Ok quoi ?

Je me lève en tenant Envey par la main et m’approche de lui.

- Lève toi.
- Hein ?

Il s’exécute. Non mais qu’est-ce que je ferai pas ?...Attrapant sa nuque je l’embrasse. Quand je le lâche il fait de grands yeux.

- Je sais pas ce qui t’a pris mais je ferais comme si il ne s’était rien passé ok ?
- Au lieu de nous mater, participe.

- Stian !!!Ici la Terreuuuuuuuuuh !

Je relève les yeux sur Duncan.

- Mmh ?
- Reviens avec nous !
- Ouais ouais c’est bon.

Je me lève et on continue notre balade nocturne.

Peter

Je me jette sur mon pieu et pousse un soupir d’impatience. Ce soir, c’est Noël. Bon, vérifions un peu les choses… Achat des cadeaux ? ok. Enlevage des prix ?

- Ok. Emballage ?
- Ok. Décoration du sapin ?
- Ok. Jeu à boire ?
- O… Mason !

Je lui envoie un coussin dessus mais il l’esquive de peu.

- Du calme Lapinou ! Ne sois pas si à cran sur cette stupide fête…
- Lapinou ?
- Tu essaie de démarrer une bataille de coussins, tu assumes !

Il sort de son sac une bouteille de Chivas Regal. J’hallucine, même aujourd’hui ?!

- T’as eu ça où ?
- Cadeau –involontaire– de mon père, une sorte d’avant goût.
- Mais c’est Noël…
- Et alors ?
- Et alors voler c’est pas très…Rah, laisse tomber, file-moi ctalcool !

Il fait mine d’hésiter…

- Qu’est-ce que tu fais de l’esprit de Noël ?

…mais se lève quand même et me la tend.

- Je l’arrose ! Tu… tu veux appeler ‘Gie ? Elle adore le sky… Enfin, jcrois.
- C’est plutôt toi qui as envie de l’appeler non ?

Mason me fait un clin d’œil et je sens mes joues rosir.

- Hein ?! Mais…

Il m’interrompt.

- Abuser d’une fille ivre c’est mal ! Surtout si c’est ma sœur…

Il raconte vraiment…

- N’importe quoi ! Maisy, je sais que tu adorerais qu’on fasse partie de la même famille et que vu que tes parents te tueraient s’ils te voyaient embrasser un mec et que tu ne m’intéresse pas sur le plan sexuel on ne pourra pas se pacser, mais c’est pas une raison pour essayer de me caser avec Angele !

Il se met à chantonner, ça m’exaspère,

- Quoi ?!
- Moi ? Rieeeen…

Et voilà que maintenant il sifflote !

- Je vais t’étriper, tu le sais ?
- Y a que la vérité qui dérange…
- Rah !

J’ôte le bouchon de la bouteille et descends rapidement plusieurs gorgées, puis je la rends à cet imbécile qui me sert de meilleur pote.

- Bois au lieu de dire des conneries !
- Tu sais ce qui se serait passé si on avait dit ça à toutes les personnes disant n’imp sur cette planète ?
- Georges Bush serait l’énième président des états unis à être alcoolique ?
- Le monde serait totalement différent ! Il n’y aurait pas de…
- Mason ?

Je lui souris.

- Ta gueule.

Sébastian

L’appart’ est devenu un vrai bordel lumineux chantant des comptines à la con comme chaque année. Seule ma chambre a été épargnée. Je hais cette fête et toute cette fausse joie qu’elle amène avec elle. J’aide à cuisiner pour ce soir, mon père rentre du boulot, fonce droit sur son fauteuil et allume la télé en criant à ma mère de lui amener une bière. Elle s’exécute sans un mot. Il revient toujours d’une humeur exécrable et c’est pire depuis qu’Envey est partie car malgré tous ses privilèges de flic, il n’arrive pas à la retrouver. De retour dans la cuisine ma mère me prend le couteau des mains.

- Merci c’est gentil de m’avoir aidée.
- C’est normal mam’s.

Je me penche et lui fais un bisou sur la joue avant de tourner les talons.

- Oh chéri ! j’ai oublié, James est passé tout à l’heure quand tu te douchais, il a laissé un colis pour toi. Je l’ai mis sur ton lit.
- Ok merci.

Un paquet de James…qu’est-ce que il a bien pu inventer cette fois ? J’entre dans ma chambre et le vois mais me dirige d’abord vers la fenêtre, il neige.

On court sous les flocons. Les rues sont désertes, normal tout le monde fait la fête bien au chaud à l’intérieur. Envey s’arrête me forçant à faire de même.

- Qu’est-ce que tu fais ? Dépêche toi on va être en retard.

Elle ne dit rien, se contente d’un léger sourire puis lève la tête pour regarder la nuit. Elle ferme les yeux et soupire. Elle adore faire ça ; stopper le cours du temps l’espace de quelques instants et se vider l’esprit, ne plus penser à rien d’autre si ce n’est au moment même. Je lui saisis les poignets et dépose un baiser dans son cou. Elle me regarde et me sourit. Il fait froid mais je n’ai à présent plus envie de rentrer. Elle a l’air de l’avoir compris.

- Je sais à quoi tu penses mais on ne peut pas laisser ta mère seule avec lui, c’est trop dangereux pour elle.
- Ouais t’as sûrement raison.

On a d’ailleurs bien fait car je me rappelle que lorsqu’on est arrivé il l’avait déjà frappée, elle pleurait. Je secoue la tête, tentant de me sortir ces souvenirs de l’esprit. Je m’empare de la lettre qui va avec le présent et m’assieds sur le lit pour la lire.

« J’ai piqué ça dans le cabinet de mon père, je me suis dit que tu en aurais sûrement besoin. C’est un cadeau un peu étrange je te l’accorde… Mais dieu sait qu’il devrait te plaire…Je vais pas te souhaiter un joyeux noël, dans ton cas ça n’aurait pas de sens alors je terminerai juste par un à demain et bonne chance.»

Je déballe le cadeau et souris en devinant, dans la pénombre de ma chambre, une seringue et de la morphine.

Angele

On a presque fini de déballer les cadeaux, Pete, ravi de celui que je lui ai offert –un bouquin sur Lost, très complet, avec interview de JJ Abrams et des autres suppôts de Satan qui constituent l’équipe– me tend un énorme paquet.

- Voilà. Bon, ça risque de pas forcément te plaire mais j’ai trop craqué.
- Chut, me dis rien !

Il a l’air plus impatient que moi, du coup pour le faire légèrement péter un câble, je défais lentement le paquet, prenant bien soin de ne pas trop abîmer l’emballage, et je tombe sur… Une adorable peluche ! Qui tient un paquet de bonbons dans ses bras ! Mais où il les a trouvé ceux là ?! J’en ai cherché toutes les vacances et pourtant impossible de mettre la main dessus !

- Kyaaa ! Elle est trop choue ! Et toute douce ! Et j’adoooooore ces bonbons !
- Ouais, me souviens.

Je me jette sur lui et le serre dans mes bras, puis me reprends. Ses parents nous regardent comme on regarderait un couple, ça me gêne terriblement. D’autant plus qu’on en est pas un.

- Hey, Stian t’avait pas fait un cadeau ?
- Oh oui, atta jvais le chercher.

Il monte et revient quelques minutes plus tard, le paquet dans les mains. Il l’ouvre et fait de grands yeux. De là où je suis je ne vois pas ce que c’est.

- Putain… Le numéro 37 de la créature du marais ! La première apparition de John Constantine dans un comics !

Il tourne délicatement les pages.

- Et il est en parfait état !
- Constantine ? C’est Keanu Reeves ? Fais voir !
- Nooooon, hors de question ! Personne n’y touche, je vais le mettre sous plastique et l’ajouter à ma collection !

La mère de Pete vient me serrer dans ses bras.

- Merci pour tout ma puce, joyeux Noël.
- Merci Gaby… Merci beaucoup.

Au loin, j’entends une église sonner. Mince il est tard.

- Je… Je crois que je vais rentrer
- Non non non, hors de question que tu sortes, il est bien trop tard. Tu dormiras dans la chambre d’amis.
- Mais j’habite qu’à 5 min…
- J’ai dit non !

Elle me fait un grand sourire bienveillant.

- Bon, d’accord. De toute façon mes parents sont à un gala, ça leur changera rien.

On est tous autour du sapin, Mason, Peter et moi. Le trio infernal, en train de se descendre des shots de vodka. Pré-soirée de Noël, on est invités chez Peter, comme chaque année. Je pose mon verre. Mon frère me tend une petite boîte, avec sur le dessus le nom d’une bijouterie marquée en lettres dorées

- Pas emballé, mais j’espère que tu aimeras…Surtout qu’on s’est bien cassé le cul avec Sullivan pour le trouver !

J’ouvre délicatement l’écrin, et mon cœur manque un battement quand je découvre…

- LE COLLIER D’ARWEN !

Mason me sourit.

- Apparemment, ça te plaît.
- ME PLAIT ?! TU PLAISANTES ?! J’EN SUIS FOLLE !

Je me jette sur eux et les serre dans mes bras.

- Merci merci merci merci ! Tu me le mets Pete ?

J’entends vaguement mon frère marmonner quelque chose comme « Tu m’étonnes qu’il voudrait te la mettre » mais je n’y fais pas attention. Pete rougit mais obéit.

- Ouah, il est trop beau.
- Il l’est encore plus sur toi.
- Tu mens, mais tu le fais bien, donc jte pardonne. Jvais me préparer !

Je monte dans ma chambre et les laisse seuls. Bon, qu’est-ce que je vais porter ce soir ?

Sébastian

J’entre dans la voiture, James et Duncan me font un signe de la main et elle démarre. J’ai pas envie de partir mais O’brien est un bon refuge contre les coups de ceinture. Je jette un coup d’œil à mon bras zébré par l’un d’entre eux. « Voilà ce qui arrive quand on s’interpose petit con ». N’empêche que je n’aurai pas pu voir ma mère se faire frapper encore une fois avec tant de violence. Moi peu importe mais elle, elle ne mérite pas ça. Je redescends ma manche et enclenche mon Ipod, Wonderwall de Ryan Adams.

Ma mère se maquille dans l’entrée.

- …un souper important pour le boulot de ton père où il est vital de faire bonne impression. Ta sœur prend un bain, une fois qu’elle aura fini tu n’as qu’à réchauffer le repas de midi.
- Ok ok…

Mon père débarque et la bouscule dehors pour qu’elle se dépêche avant de s’adresser à moi.

- Je ne veux pas devoir venir vous chercher pendant cette soirée et vous trouver encore une fois dans les mains d’un de mes collègues qui se foutra de moi !

Il ferme la porte à clé derrière lui pour éviter qu’on sorte durant leur absence. Bien, mais qui a dit qu’on voulait sortir ? Après avoir fait un détour par ma chambre pour prendre du whisky acheté au préalable, je me dirige vers la salle de bain et entre sans faire de bruit. Il n’y a que quelques bougies comme éclairage et Ryan Adams envoûte la pièce avec Wonderwall. Je m’approche de la baignoire et m’agenouille. Elle a les yeux fermés, de ma main libre je caresse sa joue. Elle ne sursaute pas, ouvre les yeux et me sourit. Elle met sa main derrière ma nuque et me tire doucement vers elle pour que je la rejoigne dans l’eau. J’enlève mon t-shirt et entre dans l’eau chaude en pantalon, face à elle. Attrapant mon collier elle m’attire sur elle. Je m’apprête à lui dire quelque chose mais elle pose son index sur ma bouche et fait non de la tête. J’ai failli oublier; ne jamais briser l’instant.

And all the roads we have to walk are winding
And all the lights that lead us there are blinding
There are many things that I would like
To say to you
But I don't know how
Because maybe
You're gonna be the one that saves me ?

Le paysage défile me rapprochant de l’école où j’ai failli ne plus jamais remettre les pieds, mon père ne voulant pas prendre le risque de me voir disparaître à mon tour. Mais finalement j’y retourne pour « devenir plus docile ». Ha ha et dire qu’il a gobé cette connerie, j’en reviens toujours pas. Ces vacances furent fatigantes bien que je ne m’en rappelle pas grand-chose. Dès le lendemain de Noël on a mis les bouchées double avec les autres. Que dirait Envey si elle me voyait ? De retour au point de départ, comme si je n’avais jamais quitté la maison le soir où elle me proposa de tracer, de vivre au lieu de survivre…

22 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon voilà, j'ai pas encore lu le chap 9 mais j'ai de "l'inspi". En gros je suis chaud pour écrire... même pas beaucoups,bon certain "puriste" ne vont pas apprécier mais c'est pas grave.
Dans la vie il y a deux trucs important, les clichés... et les hobbits... ce qui donne naissance aux clichés sur les hobbits. Vivre dans la campagne, bon ça moi je le vis déjà, mais boire de la bière et fumer de l'herbe à pipe... le pied non ? (Bien que je viens d'apprendre que l'alcool et le tabac et divers autres tabacs, peuvent rendre stérile et empécheraient littéralement de bander, passé moi l'expréssion). Mais vivre de la passion des chose qui poussent comme les hobbits, c'est super fun... nan ?! Ceux qui sont contre, qu'ils le disent. Mais bon après chacun sont point de vue ect...
Etant conscient que je me ridiculise... mais vraimment beaucoups, je vais me stoper là. Désolé pour les dégats occasionné.
Je commenterais peut être le chap 9 une fois lu... si, si je suis capable de le faire.
A noter qu'il faut que je vous parle des hobbits irl, yep, je suis un pgm. Si des gens joue à wow qu'ils se manifestent !
Désolé pour l'ortho mais c'est la faute du café !




ps: j'ai la permission de poster par iris !

[NB] Iris | J-24 | J-25 | Sweeps ! | Chapitre 9 publié ! (pas là) dit :

ça tue

Anonyme a dit…

Que dire à part, je veux la suite ! J'aime toujours autant surtout le fait d'entrecoupé avec des chansons, je trouve que c'est original et agréable à lire!

Anonyme a dit…

Non, tes scènes sont pas à chier.

Bon, ce commentaire sera placé sous le signe de la défense d'une cause importante. En tant que membre fondateur de la SPDFF (Société de Défense des Délires de Fin de Fic), je m'insurge. Lecteurs du monde entier, rejoignez moi dans la lutte ! OUI AUX DELIRES DE FIN DE FIC ! A BAS IRIS DEPRIMEE !



Bref, à part ca ce chapitre est bien, jvois pas ce que jpourrais dire d'autre. Les flashbacks auraient peut être mérité d'intervenir plus tôt dans l'histoire, mais bon. Quelques scènes sont particulièrement réussies je trouve, notamment le monologue d'angie.

Bref, voilà.

Anonyme a dit…

allez "JlAcH 1 cOm LoOoOoL"
^^
bon alors iris, ce chapitre est tout aussi bien que les autres, ces ptits flashback moi jtrouve ça franchement sympa et ya pas à dire tu es vraiment douée pour écrire, pour décrire les émotions, ce que ressent Angie face au suicide de son frère par exemple... stémouvant toussa =')
alors vala, continue comme ça surtout et merci pour les ziks ^^
bisous

Anonyme a dit…

Amis du soir, bonsoir...(oui il fait nuit)

Je viens de finir de lire ce chapitre 9 et je n'ai pas vu de scènes affreusement loupées (Ce serait plutot l'inverse d'ailleurs). Je tiens cependant a me révolter contre ce bonus de fin de chapitre et pour ce faire, je demande a rejoindre la SPDFF fondée par ce cher Smeuuh ! Certes, Iris, c'est très bien Archive et Imogen Heap, mais ce n'est pas avec une pirouette musicale que tu vas réduire les bonus de fin de fic ! Oui, je le dit haut et fort, j'aime ces délires, et je ne suis pas le seul ! C'est un peu comme les bonus sur un dvd d'un bon film; on a regardé le long-métrage, mais on reviens quand meme sur le menu pour les voir (Oui je sais, ma comparaison est quelques peu bancal...).

Bref, ce chapitre été très bon (oui passons aux critiques constructives). Les flashback sont bien construits et ordonnés, et on arrive aisément a comprendre le rapport entre le passé et le présent. Les transitions entre persos sont, encore une fois, réussis... Bref, je ne vais point m'étendre sur les qualités du chapitre qui sont présentes dans toutes la fic ^^

Et un commentaire de plus, un !

Anonyme a dit…

Bon alors que dire...pas grand chose en faite, les chapitres sont toujours aussi bien et comme j'avais pas plus à raconter je n'ai pas laisser de commentaire.
Mais, et oui y a des gens qui lisent tes coms Teki...enfin bref personnellement je n'aime pas spécialement Envey, ouais je préfére Angie, c'est juste sa personnalité le truc...on aime ou on n'aime pas...
Mais je vais te rassurer, j'ai fait lire l'histoire à une de mes amies et elle au contraire, elle adore Envey (elle s'est plainte toute une matinée...l'horreur)...où je veux en venir ? Tous le monde ne déteste pas Envey, la preuve...c'est une mince consolation mais je pensais que je devais le préciser, non ?

Anonyme a dit…

voilà enfin le dernier chapitre... J'y suis arrivé. Bon, il faudrait mettre à bout beaucoup d'archives de convers à la suite pour construire un vrai commentaire de fond (et un best of par la même occasion) et donc comme je sais pas quoi faire... Essayons nous à un petit exercice de style.

Blog :

Wouhhaaaaaaa, nan mé C tro tro bi1 vot fic jadooooooooooooooooooooooooooooooore tro tro z'ête TRO lé méyeur !!!! ué jvou ador trooooo !!! big kiiiiiisssssss !!!!

Chroniqueurs :

-Oui, nan mais bon, vous voyez, ce qui est interressant dans le texte, c'est tous les rebondissements, les personnages, et puis le style, et...

-Bon, le talent d'une bonne chroniqueuse, c'est aussi de donner envie de lire une fiction pourrie...

-hoooooo (public)

-...non mais c'est vrai, il n'y a aucun style, aucune matière, c'est plat, c'est flasque, les travelling sont pourris... Hein ? ooops pardon me suis gouré dans mes fiches... Ha pardon !!! oui, non, ces jeunes écrivaines ont du génie... elles iront loin...



Prof d'art :

-Miu impressivo ! Ma quel style ! Ma esta muy very bueno !! greeeeat qwalitato !!! si si, ma esta sehr gut !



Psy :

-Parlez moi de vous... oui je lirais votre fic... nan mais parlez moi de... nan, mais.... bon ok je lis votre fic, mais après vous me parlez, d'accord ?



DeviantArt:

-Amazing style, good rythme, I think you're extremly talented, and I can't wait to see more ! You get a :+fav: and I watch you !!

Japanpowa:

-Waaaaaa, tro kawai la elizabeth ! bien bien, les persos jap !!!!! mais kéééééé elllllle a des grooooo seins ??? guéééééééé, veut des seins veut des seins.... >_< watashi wa nippon desu, watashi wa pas avoir gros seins...



NEOkei :

-Bravo mon ange =) (et Teki : SI j'irais loin... Et paris ça pue)

Anonyme a dit…

Découvrant la mise en ligne du chapitre 9, je n'hésitai pas un instant à quitter mon dur labeur, et à mettre ainsi en péril mon (potentiellement) brillant avenir, afin de pouvoir me délecter de ce nouveau cru. Et force est de constater que nous avons, encore une fois, affaire à un millésime...

Oui, bon, ma connaissance du vin n'étant pas aussi étendue que celle que j'ai de la merde (et croyez moi, je suis le premier à le regretter), je ne m'aventurerais pas cette fois ci en métaphores scabreuses et hasardeuses pour décrire mon sentiment à l'égard de cet fic. Je me contenterais simplement de vous exposer une citation, qui, à elle seule, résumera tout mon propos.

"Ça troue le cul"
Eric Cartman

Merci

Pinardement Vôtre
Arnaud

Anonyme a dit…

Avant toute chose je me demande ce que je vais bien pouvoir écrire et ce, avec une certaine pression étant donné que ma chère soeur m'a pour le moins incendié la dernière avec force tirades brutes et quelque peu déconcertantes dans la veine de "Ton commentaire il est à chier." Dès lors tout lecteur s'attachant sur les commentaires, et il y en a aussi peu que JM Le Pen a d'oeil, pourra comprendre mon désarroi et le léger stress qui étreint mes mains à l'heure où je typographie ces lignes.

Après ce premier paragraphe qui ne fait pas avancer le problème mais a au moins le mérite d'exister - à défaut de penser, ceci dit, cela vaut aussi pour Christine Bravo, bien que des rumeurs prétendent qu'elle aurait fait partie de la race humaine avant de sombrer dans l'alcool, cependant personne n'a pu s'approcher assez près pour le vérifier, en effet toute personne s'approchant un peu trop devient saoul au moment où elle ouvre sa bouche trop grosse - et au demeurant ça ne dépare pas avec le reste de sa physionomie - pour vomir un solilloque d'imbécilités qui, en comparaison, font passer le plus vicieux des marins pour un enfant de choeur (avant sa première confession en aparté avec l'abbé) - après ce premier paragraphe, donc, la question reste : que vais-je bien pouvoir raconter ici ? Et surtout pourquoi le ferai-je ? Oh bien sûr, je pourrais dire tout à fait sincèrement : "c'est super, continuez comme ça" mais cela manquerait très certainement d'originalité, alors, pour changer ça, j'ai décidé de parler des ... hobbits !

Franchement, soeurette, t'aurais pas pu avoir mieux comme premier mot te passant par la tête, qu'est ce que je vais pouvoir raconter sur des nabots poilus, saoûlards et héros à leurs heures perdues que ne l'a déjà Jean Raymond Raymond (l'alzheimer du toubib montrait ses premiers signes) Tolkien à moins que ce ne soit John Ronald Reuel, ce qui n'est guère plus glorieux et ...

Ah on me signale en régie que les hobbits, ça a déjà été fait...

Bon, l'autre mot sera donc "café"... quelle horreur ! Je ne parle pas du goût bien sûr, non non je parle de la couleur ! Enfin de la non-couleur, enfin je me comprends quoi...
Vous conviendez avec moi, que peu de choses noires sont strictement positives, n'est ce pas? Les exemples ne manquent pas pour témoigner du côté néfaste de cette teinte, prenons par exemple le corbeau... En général, on associe le mot "sinistre" au corbeau alors qu'à part son cri rappelant singulièrement la voix de Renaud en live, ce n'est pas un oiseau qui dépare des autres... Pas plus que... pas plus qu'un roux diffère d'un être humain normal... Non non, mauvaise analogie. Et puis, n'associe-t-on pas le noir à la saleté, ne veut on pas rejeter les Noirs pour une France "propre" ? Alors va-t-on encore me dire que le noir a une connotation positive, certainement pas ! Après tout dans la théorie du yin et du yang, le yi.. non le ya... bref le mauvais est - et je vous le donne 154.957 (1) - le noir. En conséquence, quand on dit que le café, c'est excellent, c'est quelque part une figure de style, dans le même registre que l'antithèse ou l'oxymoron - qui n'est pas si bête d'ailleurs. Et c'est par les figures de style seulement que jurent ces gérontocrates siègeant à l'académie française, ce qui, en connaissance du phénomène du mimétisme affectif de Spinoza (aussi connue sous le nom de Lèche éhontée pour avoir un prix au Goncourt), fait de ces jeux verbaux une chose que l'on se doit d'affectionner et de savoir manier ! Et rappelons que sur ce point là non plus ce n'est donc pas la longueur qui compte. Argument que bien sûr ej pourrais utiliser pour clore un commentaire d'une stupidité sans borne, et qui n'en finit pas de vous emmerder, mais j'aime bien vous tenir à coup de "j'en suis arrivé, là c'est pas pour m'arrêter, il va bien quand même dire un truc de drôle ce con". Et vous faites bien, car je n'en ai pas fini avec le café, après la couleur, nous allons étudier la texture, avec en corollaire la viscosité, la chaleur propre à la consommation selon les études statisques de Monsieur Cappuccino et Madame Nova et enfin ses effets sur la santé.

[... Suite à des chutes drastiques d'audimat, la production a décidé de couper les chapitres sur la texture, et la chaleur propre à la consommation pour passer à la place un film pornographique, veuillez éloigner les mamies sclérosées de votre salon pour profiter du moment...]

TOC TOC TOC

Une suite, dans un hôtel de luxe, une charmante cliente dont le minibar vient de tomber en panne se précipite en nuisante pour ouvrir au visiteur... Sans un bruit, la porte pivote pour dévoiler un homme carré, en bleu de travail, au menton viril, aux épaules et au bas-ventre saillants. D'une voix grave, il annonce :

- Bonjour, je suis le plombier...
-Oh ! Et ...

Avant que la cliente se rappelle son script, le plombier commence déjà à se dévêtir puis se penche vers elle et ....

crzzzzzzzzz

... Canal + passe en crypté.

[... Reprise du commentaire : les effets sur la santé (partie finale) ]

... et c'est pourquoi le café permet de simuler une maladie de Parkinson précoce lorsqu'il est question de faire la vaisselle.

Merci de votre attention.


(1) J'ai honteusement piqué cette boutade, du moins je crois l'avoir déjà entendue. Je ne le précise qu'au cas où on m'accuserait de plagiat, tout ça. Les droits d'auteur à la base, je m'en fous, je télécharge.

Anonyme a dit…

Woooooow je suis le 100eme commentaire !!! J'ai droit a un cadeau ???
Sinon ce sont des chapitres (j'avais du retard j'ai lu les 3 derniers) sympa qui se laissent lire avec plaisir (meme si je trouve le dernier un poil en deçà des 2 autres)... en plus les Kyaaa et autres ewww sont moins presents... a moins que ce soit moi qui m'y habitue ?!
Allez je m'arrete la et attends mon cadeau de 100eme posteur !!!

Anonyme a dit…

Et moi alors, je suis 101ème ! J'ai gagné un dalmatien ! *batterie*

Ahem, on enchaîne.



Comme prévu j'ai lu les 3 chapitres restants. Comme prévu, j'y ai passé quelques heures (je vous rappelle que je lis très lentement). Mais pas comme prévu, je suis pas débarassé pour autant ...

Je me disais qu'en arrivant au bout de ces 9 putains de chapitres, je serais soulagé, parce que bon la lecture c'est quand même pas ce dans quoi j'aime le plus passer mon temps.
Mais en fait je dois l'avouer : maintenant, j'ai envie de connaître la suite :D !



Alors me voilà, je m'appelle Wiz.

Tout le monde en choeur : "Bonjour Wiz"

Il y a une semaine, j'ai fait une chose que certains pourraient qualifier de "regrettable" ... J'ai commencé à lire cette fic ... au départ, c'était pénible ... j'avais du mal à bien situer les personnages, c'était pas facile ... mais j'ai insisté, j'étais décidé à essayer à fond ... pour faire plaisir à Iris, oui, je dois l'admettre ... mais je pense que j'avais aussi besoin de me prouver à moi-même que je pouvais apprécier la lecture ... tellement de gens autour de moi lisent déjà ... j'avais l'impression de pas être dans le coup quoi, fallait que j'essaie ... après tout on n'a qu'une vie, alors autant la vivre à fond et tenter toutes sortes d'expériences ... ouais ... avec le recul je me dis que je suis quand même drôlement influençable ... mais maintenant c'est trop tard ... j'ai insisté donc ... et j'ai fini par y prendre goût ... c'était bien, c'était super même. J'étais enfin dans le coup, je lisais et je prenais mon pied. Et ça ne semblait poser aucun problème. Tout allait bien. Mais ce n'était qu'une illusion ... je suppose que toutes les choses ont une fin ... j'ai fini par être à court de lecture ... je suis arrivé à la fin du chapitre 9. C'est comme si tout d'un coup je sombrais dans un gouffre. J'étais perdu, je savais plus quoi faire, où aller. Où retrouver le chemin vers l'histoire, cette histoire que j'ai suivie pendant des dizaines et des dizaines de pages sans m'arrêter ... alors je dû bien me rendre à l'évidence : j'étais pris au piège. Ce foutu piège de la lecture d'un truc encore en cours d'écriture !!
Aujourd'hui, comme vous je suis condamné à tourner en rond dans l'attente d'un prochain chapitre, que je n'aurai pas la sagesse de déguster, littéralement affamé que je suis, impatient de connaître la suite ... et aussitôt après, la dure réalité s'abattra de nouveau sur moi. J'attendrai le chapitre suivant, pendant des jours, des semaines ... qui sait, peut-être des mois ? On ne sait pas à l'avance. On ne peut jamais savoir. Et c'est un calvaire à vivre au quotidien T_T ! On met la page en favoris, on la visite régulièrement dans l'espoir d'y trouver la suite tant attendue ... et c'est toujours la même désillusion qui nous attend. Horrible cycle qui se répète, tel un supplice chinois qui ronge ce qu'il nous reste d'humanité ! Rhâaaaaaaa, pourquoi ! Pourquoi j'ai commencé !! Pourquoi j'ai été aussi stupide rhâaaaaaa !!!! Je craque, c'est trop dur T__T !!!

Le groupe se resserre autour de Wiz et le réconforte.

...

Hum. Désolé.



Bref, camarades lecteurs, je rejoins vos rangs et j'attends la suite :D !

Anonyme a dit…

jé comencé a lire ta fic ki me rapel vachemen sex intention dailleur!!!!
et jé vu ke ct interdi au moins de 13ans!!!!!!!je c pas mais moi je croi ke sa devré plus!!
enfin bref apré tt c toi lauteur!!
sinon c sympa bonne continuation

Anonyme a dit…

Bonsoir Mesdemoiselles,

MERCI, c'est le premier mot qui doit ouvrir ce commentaire. Merci pour cette très, très, très belle page d'écriture. Merci pour un intense moment, comme il nous est permis d'en vivre, rarement. Merci de finir parfois tard pour ces lignes qui valent plus que la peine d'être lues, parce qu'elles nous font plaisir... MERCI.

Commenter ce chapitre est dur ; dur parce que la page offerte cette fois-ci est d'une émotion, d'une intensité et de toute beauté ! Il faut être à la hauteur de ce qui a été écrit... et là je sèche.

Vous avez gérer l'émotion sans tourner au pathétique, au pleurnichard... Nous vivons les sentiments de vos personnages avec la force de notre propre vie, nous visualisions comme si nous étions (avec) eux leurs souvenirs et nous nous perdons avec eux dans ces rêveries d'un temps "lointain"... Et toujours juste ce qu'il faut d'émotion et de rire avec, mais pas de pathétique ; BRAVO.

Ce chapitre nous permet en outre de connaître un peu plus vos personnages qui tout de suite prennent encore plus vie devant nous... Et il n'est pas exagérer de dire que cette page est aussi un hommage à Envey.

La palme, les honneurs pour votre génie encore une fois vous les avez et les méritez... Mais plus que tout, recevez nos remerciements infinis pour cette page émouvante, magnifiquement écrite ; un chapitre que nous ne nous lasserons pas de lire et relire... MERCI Mesdemoiselles.

Anonyme a dit…

woaaaa ! Strop dla balle ! Go on chapitre 10 !

Anonyme a dit…

Félicitations encore une fois...

Un retour à la vie hors campus, la vie d'avant, les souvenirs qui reviennent, (bon pas spécialement joyeux en général les souvenirs mais bon c'est ça qui est beau aussi, de ne pas oublier les mauvaises choses...).

Enfin en fait, je ne suis pas du genre à faire des commentaires de 15pages, donc je vais faire bref... J'ai adoré ce retour dans leurs vies réelles, avec tous ces flashbacks très bien gérés... Plus ça va plus c'est bien, je n'ose même pas imaginer la qualité du dernier chapitre...
Félicitations et au risque de plagier Trenc: MERCI!

Anonyme a dit…

bon alors j'me méfit parce ce mechant blog a avalé mon dernier comm...
vais essayer de me souvenir de se que je pouvais encore raconter...
ah oui
alors je disais que j'étais déçue du DDFDF ùmais je peux comprendre, chacun ses jours, mais bon je comptais dessus pour me remonter le moral après ce chapitre riche en émotion. Les flash back sont très bien trouvé et ça permet d'en decouvrir un peu plus sur les personnages
bref malgrès se que tu en penses c'est un chouette chapitre

Anonyme a dit…

et voila! chapitre 9, lol

j'adore les passages de flash back!
un chapitre un peu plus dans l'emotion que les autres, ce qui le rend meilleur (tout du moins aussi bon) !
allez continuez les filles! (enfin la c'est plutot a moi de continuer! il me rest 5 chapitres!)
ça va me manquer quand j'aurais fini!
bisous

Anonyme a dit…

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